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Protection du patrimoine de l’Etat : La COACIC au front contre la dilapidation des biens publics.

Publié le par Cyril Marcel

Protection du patrimoine de l’Etat : La COACIC au front contre la dilapidation des biens publics.

C’est la pierre angulaire qui a marqué la 7ème conférence du 06 novembre dernier, organisée par la Coalition citoyenne pour le Cameroun (COACIC) dans sa permanence à Douala.

Centrée sur le thème « Lutte contre les abus des biens du peuple : Enjeux pour 2016 », cette conférence la presse et d’autres personnalités de la scène politico-médiatique. Les participants ont été édifiés sur ce qu’il convient d’entendre par « biens du peuple », lesquels, selon le modérateur de la circonstance, Jean Baptiste Sipa, sont de divers ordres. « Ces biens ne sont pas seulement physiques ou matériels. La justice par exemple est un bien du peuple parce qu’elle est rendue en son nom (si l’on s’en remet à la loi fondamentale) ndlr.» Il rajoute : « Truquer une élection est un abus du bien du peuple.» L’organisateur de cette rencontre et coordonnateur de la « coalition », Bruno Deffo, est quant à lui revenu sur le cas particulier des « maisons dites du parti », lesquelles ont été « confisquées par le régime du Rdpc ». Et Jean Baptiste Sipa de rappeler le contexte de création de ces permanences en disant que « les maisons du parti ont été bâties à l’époque du parti unique. Et la citoyenneté était déterminée par l’appartenance au parti. C’est donc dans l’optique de la construction de cette citoyenneté que les maisons du parti ont été construites avec l’argent des contribuables. Les choses ayant changé, il faut que ces locaux reviennent dans le patrimoine de l’Etat, c'est-à-dire au peuple camerounais, copropriétaire. » En clair ces bâtis n’appartiennent pas au Rdpc « contrairement à ce que l’on croit ou que l’on veut faire croire », a-t-il conclu.

Et la date du 06 novembre !

Simple coïncidence ou occasion du larron ? La question n’est pas anodine. Le fait est que la conférence est intervenue un jour particulier pour le Cameroun et spécialement pour le Chef de l’Etat Paul Biya, qui a célébré ses 33 ans de règne à la magistrature suprême (06 novembre 1982-06 novembre 2015). Face aux journalistes, le coordonnateur de la Coacic, qui plus est président du Mouvement démocratique de conscience nationale (Modecna), Bruno Deffo, a balayé en quelques mots le bilan (sombre) ndlr du « Régime du Renouveau ». Il s’est montré courroucé par les superpouvoirs du Président de la République. « Les 33 ans de M. Paul Biya à la tête de l’Etat sont désastreux », a-t-il martelé. « Il gère son pouvoir sans se préoccuper des camerounais. Il a instruitla liberté de voler, l’inertie. Il a donné de la main gauche en retenant de la main droite. Il est l’alpha et l’oméga », conclut-il. Il faut rappeler que la Coacic si elle associe les acteurs de la société civile, elle est aussi et surtout une coalition de partis politiques (uniquement ceux de l’opposition d’après sa nomenclature actuelle) qui se propose de formuler des offres politiques alternatives pour améliorer le quotidien des camerounais.

Dans son « mot de bienvenue », le coordonnateur a dit ses « congratulations » aux formations politiques qui se sont associées à « cette mission républicaine qu’est la lutte contre les abus des biens du peuple », les citant nommément. Il s’agit entre autres : « Modecna, UDC, UPC des fidèles, ARC, FUC, PAS, Un Monde Avenir, Article 55, MPCA, PDCH, SDF, FSN, RRDC, FECOC, PURSS, CPP. La liste n’est pas exhaustive. Dans la même veine, le rapport de la 6ème conférence du 02 octobre 2015 rallonge cette liste en mentionnant l’UPF d’Olivier Bile et le CADIRE de MbockKekei. D’autres « personnalités indépendantes » ont rejoint les rangs de la coalition : Pierre AlakaAlaka (expert finacier), EnohMeyo Messe (écrivain), Jean de Dieu Ayissi (journaliste), Edmond Kamguia (journaliste), PhilippeNanga…

Pour faire entendre les revendications de la Coacic, le conseiller du coordonnateur, Jean Baptiste Sipa a proposé la démarche du « plaidoyer ». Le prochain rendez-vous a été pris pour « le premier vendredi du mois de décembre » pour une réunion extraordinaire.

CYRIL MARCEL ESSISSIMA

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